idée-s

Contributions sur les systèmes d’information et le réseautage dans la Santé.
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Contributions sur les systèmes d’information et le réseautage dans la Santé.
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jeu

jeudi 01 décembre 2011  -> Ecrire

vieux cerveau

Enfin, une population semble tirer la quintessence du Net : les seniors. Les scientifiques de l’université de Californie ont en effet mesuré une importante amélioration des capacités cérébrales, en moins d’une semaine, chez les personnes âgées qui se mettaient à Internet. Apparemment, les recherches sur la Toile régénèrent les neurones. Une véritable cure de jouvence. Les décisions sont plus fluides, les raisonnements plus complexes. Les seniors sont devenus les nouveaux sages du Net !
Cécilia Gabizon, Nicholas Carr – Comment le net révolutionne notre cerveau – Figaro 6/9/11

jeudi 17 novembre 2011  -> Ecrire

ça se complique

Hier, nous avions beaucoup de “problèmes”, et c’était déjà dur. Aujourd’hui, nous ne devons affronter que des “problématiques”. Les effets de la crise, sans doute.
Jean L. Courrier des lecteurs p.8 Télérama n°3226 9/11/11

jeudi 03 novembre 2011  -> Ecrire

mémoire

La culture numérique, dans sa quête de l’absolu, est une forme inédite de la maîtrise de la mémoire. De la mémoire individuelle comme de la mémoire collective. Elle ne cesse, et ce, malgré la complexité de la constitution des archives numériques et surtout malgré les difficultés d’un patrimoine numérique hybride, de nous faire miroiter des promesses d’archives sans limites, des archives sans oubli.
Milad Doueihi – Pour un humanisme numérique – p.151 – Ed. Seuil 2011

jeudi 27 octobre 2011  -> Ecrire

terrible

La beauté se doit d’être terrible, faute de quoi elle se contente d’être jolie, et donc superficielle. Ces deux mots – dont la charge dramatique est très forte – s’opposent en apparence seulement : ils répondent à la complexité du monde actuel.
Victoria Noorthoorn – Interviewée par Télérama N° 3224 p.20 28/10/2011

jeudi 20 octobre 2011  -> Ecrire

globalité

J’ai réalisé que les patients avaient du mal à être considérés dans leur globalité d’individus. Ils sont encore trop souvent désignés par leur organe malade, c’est “le sein de la 15”. Par ailleurs, leurs droits au respect de la pudeur sont régulièrement bafoués.
Marina Carrère d’Encausse – médecin-journaliste – Revue Médecins n° spécial Sept-Oct 2011 p.32 – CNOM

jeudi 13 octobre 2011  -> Ecrire

servir

« Comme dit le philosophe Bernard Stiegler, les nouveaux objets doivent servir les personnes et non les asservir. » La logique économique actuelle sépare le producteur du consommateur. « Elle aboutit à cette société absurde où les produits sont fabriqués par des esclaves et vendus à des chômeurs. » Cette organisation est périmée, estime Jean-Louis Frechin.
Ces objets qui nous parlent – Interview par Xavier de Jarcy – Télérama n° 3222 – 12 Octobre 2011

jeudi 06 octobre 2011  -> Ecrire

Pharmakon

Singularité du problème : on se trouve face à deux éléments – le médicament, le fabricant – qui sont, l’un comme l’autre, à double face. Cette dualité du médicament, les Grecs de l’Antiquité l’avaient déjà repérée et analysée. Le même mot, « pharmakon », désigne en grec ancien à la fois le poison et le remède, la drogue salutaire et la malfaisante. Un même verbe, « pharmakeuô », dit selon les cas « administrer un médicament » ou bien « faire mourir par empoisonnement ». Partout, dans les textes anciens, ces deux faces cohabitent, indissociables, comme recto et verso.
Roger-Pol Droit – Les Echos – 14/09/2011

jeudi 29 septembre 2011  -> Ecrire

Changements

Ce que nous appelons vitesse est en fait de la précipitation. Or la précipitation inhibe les changements profonds. Si bien que, loin d’avancer, nous faisons du surplace.
Jean-Marc Levy-Leblond – La Vitesse de l’ombre – éd. du Seuil
Pour Gilles Finchelstein, c’est très clair : « Le rapport que nous entretenons au temps est la grande pathologie de notre époque »
Lorraine Rossignol, La société malade de vitesse – p. 48, Télérama 28/09/2011

jeudi 01 septembre 2011  -> Ecrire

Système

Les médecins ont affaire à des patients, la sécurité sociale à des assurés, l’industrie pharmaceutique à des consommateurs, l’Etat à des citoyens? Cela ne nous dit pas quel est l’objet spécifique du système de santé en tant que système. […] Ainsi les soins influencent moins les indicateurs de santé que les modifications de comportement. La finalité spécifique du système de santé en tant que système est donc la détermination, la détection et l’élimination des risques sanitaires et sociaux au sein de la population. […] L’objet du système de santé n’est pas l’individu ni la population, ce sont les risques de la population et la population des risques.
(page 210 de La Grande Santé par Olivier Razac Climats 2006)

jeudi 28 juillet 2011  -> Ecrire

partage

Le temps de la démocratie de la science est arrivée. Aujourd’hui, les blogs de cancéreux en apprennent aux professeurs d’oncologie. Voilà le temps de l’enseignement inversé. […] Le savoir n’est pas un pouvoir. C’est un trésor qui se partage.
Interview de Michel Serres – Le Point n°1814 – page 72 – 21/6/2007

jeudi 21 juillet 2011  -> Ecrire

transparence : un état

L’Etat exige toujours plus de transparence du citoyen, lequel est tour à tour fiché, épié, sanctionné. Son mode de vie est passé à la loupe : il se doit de manger cinq fruits ou légumes chaque jour, de fumer là où on lui demande de le faire. Ce citoyen transparent pourra-t-il longtemps se satisfaire d’une administration qui ne l’est pas ?
Source: Courrier des lecteurs – page 34 – L’Express n°2921 du 28/6/2007

jeudi 14 juillet 2011  -> Ecrire

être seul

Par un incroyable retournement, plus on avance dans la culture, donc dans les différences, plus la musique se transforme, se codifie, se complexifie… ou s’appauvrit selon les cas. C’est ce qui nous est arrivé en Occident, avec le développement de la « muzak », cette espèce de bruit de fond parasite et peu varié qui pollue notre environnement, jusque dans nos ascenseurs. Regardez le nombre de gens qui se déplacent, un baladeur aux oreilles, écoutant une sorte de bruit organisé, grésillant et répétitif ! Les gouvernements autoritaires et fascistes interdisent les réunions à trois ou quatre personnes : nos démocraties marchandes libérales tentent plutôt de nous empêcher d’être seul, de penser, de ruminer, de rêver, de nous réconcilier avec nous-même. La « muzak » nous fait retomber dans le bruit de fond. Triste retour en arrière…
Michel Serres – Telerama n°3209 Juillet 2011 p.16