idée-s

Contributions sur les systèmes d’information et le réseautage dans la Santé.
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Contributions sur les systèmes d’information et le réseautage dans la Santé.
publiées sur
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jeu

jeudi 05 avril 2012  -> Ecrire

Dette

Chacun au cours de sa vie est amené à être à la fois créancier et débiteur. Un individu dépend d’autres que lui et d’autres dépendent de lui. Tous sont tenus par cette chaîne dont les maillons représentent autant de dettes. Nul ne peut être l’unique créancier de tous, nul ne peut être le seul débiteur de tous. La reconnaissance de cette dette inépuisable renouvelle le pacte social dont l’équilibre est toujours en mouvement. Elle suppose une interdépendance des individus et des peuples qui engage une responsabilité commune, une mutualisation des efforts et justifie un comportement coopératif, en limitant les excès de l’individualisme.

Nathalie Sarthou-Lajus – Les Etudes – n°4164 – Avril 2012

jeudi 29 mars 2012  -> Ecrire

net

Que le service qu’on leur propose soit payant ou non ne change rien. Car quand le service est gratuit, c’est que l’attention de l’utilisateur est en fait vendue aux annonceurs et génère des revenus.
Les difficultés technologiques ou le défi du nombre ne peuvent servir d’excuse. Il est indispensable que les données personnelles ne soient pas toutes stockées aux Etats-Unis car, de facto, cela prive de recours tous les autres citoyens de la planète. Il est tout aussi impératif de mettre en place un droit à l’oubli numérique permettant d’effacer toutes traces. Pour que le Net progresse, il faut qu’il soit plus net et moins opaque.
David Barroux – Les Echos 28/03/2012

jeudi 15 mars 2012  -> Ecrire

Mathématique

Nous sommes pour une utilisation intelligente des mathématiques en finance et nullement par la mise en équation du comportement de l’homme. Car le charme de l’homme est de surprendre son environnement et pour cela il n’a nullement besoin de robots matheux transmettant des consignes de prix, par exemple, à la vitesse de la lumière.
Patrick JAULENT – Alerte, les robots ont pris le pouvoir dans la finance ! – Les Echos – 12/03/2012

jeudi 08 mars 2012  -> Ecrire

Le juste prix

L’expert est « le marchand qui jouit dans l’enceinte de la cité de la meilleure réputation ». Il ne s’agit pas du plus habile, ni du plus puissant, ni encore du mieux payé, ou de celui dont les aventures défraient la chronique. Mais de celui en qui on peut avoir confiance, dont l’expérience, la capacité à prendre du recul, à traiter les personnes et les choses avec équanimité, ont fait la réputation. Sur lui repose tout le système que nous avons bâti en Europe il y a cinq siècles. C’est ainsi que ce prix est encore aujourd’hui appelé en termes juridiques « fair market value » : le juste prix, formé dans un mécanisme de marché. Et la notion de « bonne foi » suffit dans les contrats commerciaux à résumer en deux mots l’intention des parties et à la faire respecter en justice.
« Nouveau modèle de développement, nouveau mode de vie ? » M. Emmanuel Faber 4/3/2012 – Conférences Notre-Dame

jeudi 01 mars 2012  -> Ecrire

bidules numériques

Ca tombe bien, dans ce capharnaüm du numérique, il y a un truc qui sʼappelle internet et un autre qui sʼappelle logiciel libre. Ils sont à nous, on peut en faire à peu près ce quʼon veut, pour crier ou pour créer, pour influencer ou pour contester, pour stopper ou pour lancer. A condition que les autres, les gouvernements, les FBI, les puissants, les majors de tous les business ne mettent pas la main dessus comme ils essaient de le faire depuis un certain temps. Car vous avez remarqué? Cʼest drôle la vie : ces deux bidules, internet et le logiciel libre, ce ne sont pas des fournisseurs qui les ont inventé!…
Alors, quʼest-ce quʼon attend pour être des utilisateurs numériques puissants et heureux?…
Luc Fayard – L’informatique: 30 ans de frustation – Les Echos – Fév. 2012

jeudi 09 février 2012  -> Ecrire

rationnelle

Tout cela est lié à notre culture rationnelle : nous ne pouvons pas nous contenter du monde tel qu’il est. Outre les choses, il nous faut l’explication des choses. Si nous étions d’une autre culture, animistes par exemple, nous aurions un rapport immédiat avec ce qui n’est pas nous. La culture rationnelle dont nous sommes pétris a pour effet que nous exigeons des choses qu’elles nous livrent leur essence, au delà des apparences.
Pierre Bergounioux – Interview – Télérama n°3238 Fev. 2012

jeudi 02 février 2012  -> Ecrire

Corps

Aujourd’hui, le corps est image, spectacle, résultat scientifique, […] mais il n’y a pas eu de progrès dans notre relation intime au corps. Le tabou est presque toujours aussi fort. Dans un dîner ordinaire, vous n’entendez pas plus les gens parler de ces choses là qu’au début du XXe siècle. Il y a une peur qui est liée à un sentiment de solitude.[…] Ce sentiment se confirme à chaque fois que notre corps souffre ou nous fait une surprise.
Daniel Pennac L’Express N°3161 p.14 1/2/2012

jeudi 26 janvier 2012  -> Ecrire

Déconcertant

Car le numérique est une technique en quête d’absolu : elle vise à englober toutes nos activités quotidiennes. Google, dans son évolution historique, nous rassure dans nos rapports avec la technique. Pourtant, à regarder les choses de près, cette assurance est partielle. Certes, la culture numérique déconcerte. Pour certains, elle risque de trivialiser l’humain, car souvent elle semble sacrifier la réflexion, la maîtrise de soi, voire la sérénité, au profit de l’accélération et de la nouvelle spatialité, de la rapidité et de l’efficacité immédiate.
Milad Doueihi – Pour un humanisme numérique – p.163 éd. Seuil 2011

jeudi 05 janvier 2012  -> Ecrire

indignation

L’indignation n’est donc pas marquée par un refus de l’engagement et de l’institution, mais prépare à l’invention et à la recherche d’institutions ajustées au sens du réel que, par contre, elle cultive. L’indignation est attention à ces failles où quelque chose d’universel se manifeste dans l’historique et qu’il convient de préserver. L’indignation est un pilote qui identifie les territoires de la responsabilité.
Jean-Philippe Pierron – Etudes – p.66 – Janvier 2012 n°4161

jeudi 29 décembre 2011  -> Ecrire

Si vous étiez…

Une révolte… J’en ai assez des débats ! Dans les années 1970, ils étaient nécessaires, mais là, on a trop débattu ! Aujourd’hui, les sociologues, les médias ou les politiques sont appelés à donner leur avis sur tout. Conséquence : il y a plus de débats que d’idées. Ces confrontations se résument souvent à des dialogues de sourds pour pensées muettes !
Philippe Manoeuvre – L’Express – n°3155 suppl. p. 98 – Déc. 2011

jeudi 22 décembre 2011  -> Ecrire

Surveillance

Souhaitons-nous construire une nouvelle infrastructure de surveillance – dans l’espoir qu’elle nous permette d’acheter dans de meilleures conditions – qui pourrait être détournée par des gouvernements avides de renseignements ? Souhaitons-nous favoriser les découvertes heureuses, faciliter la circulation d’idées nouvelles et controversées, maximiser notre capacité à exercer un esprit critique sur ce que nous voyons et lisons sur la Toile ? Ou bien préférons-nous que des ordinateurs mènent à notre place des recherches autonomes – seulement pour nous fourguer les dernières propositions commerciales et la liste des restaurants recommandés du quartier ? Souhaitons-nous qu’Internet se souvienne de tout ou voulons-nous introduire des bruits parasites et de l’éphémère dans nos archives numériques au fur et à mesure qu’elles et nous prenons de l’âge ?
Evgeny Morozov – Courriel International n°1102 p.54, 2011-12

jeudi 08 décembre 2011  -> Ecrire

cerveaux

De nombreux neurologues pensent que les effets de la télévision sur la santé mentale pourraient être plus profonds que l’addiction, le consumérisme, la perte de confiance sociale et la propagande politique. Il se peut que la télévision reconfigure les cerveaux de ceux qui la regarde énormément et diminue leur capacité cognitive. […] A tout le moins, nous pouvons minimiser ces risques. La meilleure défense est notre propre détermination. Nous sommes tous en mesure de laisser la télévision éteinte plus longtemps pour consacrer ce temps à lire plus, discuter et renforcer les fondements de notre propre santé et de la confiance sociale.
Jeffrey D. Sachs – Les Echos – 21/11/11