idée-s

Contributions sur les systèmes d’information et le réseautage dans la Santé.
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Contributions sur les systèmes d’information et le réseautage dans la Santé.
publiées sur
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jeu

jeudi 16 avril 2009  -> Ecrire

Bonus Malus

Trop souvent, le nez collé sur l’écran ou le papier, nous finissons par ne plus saisir les arrière-plans des mots que nous avons sous les yeux. […]
La logique du bonus est celle du court terme, alors que l’ancien « summum bonum» supposait une logique de l’éternité. […] En tirant le fil d’un mot banal, ce sont de grands pans d’histoire qui se dessinent. Nous semblons n’en avoir presque plus l’usage. Nous est-il vraiment devenu si difficile de discerner, sous les termes quotidiens, les grandes lignes de pente qui traversent les siècles ? Il n’y a pas si longtemps, en 1886, Nietzsche publiait « Par-delà le bien et le mal ». En serions-nous réduits à ne lire que la version grotesque, « Par-delà bonus et malus » ?
B comme bonus… Chronique de Roger-Pol Droit, Les Echos 15/4/09 – p. 13

jeudi 09 avril 2009  -> Ecrire

Oubli

On oublie souvent que Smith ne considérait pas le mécanisme de marché en tant que tel comme un garant d’excellence, pas plus qu’il ne voyait dans la recherche du profit la seule motivation.
Relisons Adam Smith autrement – Amartya Sen – C.I. n°961 p. 63 Avril 2009 (Financial Times Londres)

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Jeudi pascal

Arcouest

jeudi 02 avril 2009  -> Ecrire

maladie ou Maladie

La langue anglaise, plus rigoureuse que le français sur ce point, a donc raison de distinguer disease, qui désigne la maladie objectivement définie par le savoir médical, illness, qui vise le pâtir tel qu’il est vécu, et sickness, qui renvoie à la dimension socioculturelle du mal. Il n’en résulte pas un champ d’intervention extensible à l’infini, comme le suggère la malencontreuse expression de « prise en charge globale ». Car si le patient est totalement une personne, il ne s’ensuit pas que sa personne même se réduit entièrement au patient qu’il est également. La différence entre les deux est l’espace occupé par sa liberté. Une médecine qui prendrait en charge tout l’univers de la personne retomberait dans l’hubris en se faisant totalisante et totalitaire.
(La médecine en hubris et phronesis – Dominique Folscheid – www.agora.qc.ca – 2005) 200608

jeudi 26 mars 2009  -> Lire…

appréciation

Les réformes hospitalières adoptées ne sont pas critiquables en elles-mêmes, elles pourraient même donner de bons résultats si elles étaient adossées à un constat lucide et pertinent de la situation des hôpitaux – ce qui n’est pas malheureusement le cas. Dès lors, quelles conséquences peuvent survenir de cette erreur d’appréciation quant à la situation réelle des établissements publics de santé ? On peut craindre qu’un carcan budgétaire enserrant des hôpitaux soumis à dépenses incompressibles ne finisse par vider de sens la notion même de service public hospitalier.

Robert Holcman – Fin de l’hôpital public ? – p. 119 – http://www.robertholcman.net/

jeudi 19 mars 2009  -> Ecrire

conservation

Les supports modernes semblent viser plus la diffusion de l’information que sa conservation. Le livre en revanche, a été l’instrument majeur de la diffusion […] mais en même temps de la conservation.
Umberto Eco – Ces mémoires électroniques qui risquent de flancher – C.I. N°958 – p.52 – Mars 2009

jeudi 12 mars 2009  -> Ecrire

pomper

Encore une fois, comme le disait Aristote, ce n’est pas la nature qui imite l’art, c’est l’art qui imite la nature. C’est parce que nous avons implicitement le schéma de la pompe réalisée dans le coeur que nous avons pu ultérieurement construire des pompes technologiques. Et maintenant, les gens vous disent, le cerveau, c’est un ordinateur ! On continue…
René Thom – Prédire n’est pas expliquer – p. 124 – Ed. Flammarion 1993

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sûreté ?

Nous avons édifié jusqu’ici, très difficilement, un système de justice pénale qui repose sur le principe de la responsabilité entendue comme la contrepartie de la liberté. […] On passe d’une justice de liberté à une justice de « sûreté ». C’est une dérive inquiétante.
Robert Badinter – Interview – 23/1/2009 – Télérama

jeudi 05 mars 2009  -> Ecrire

risquée

L’innovation est par nature une activité risquée et ne peut se poursuivre si les entreprises innovantes se trouvent régulièrement pénalisées. […] L’exemple le plus significatif est encore une fois celui de l’industrie pharmaceutique. Il existe toute une panoplie de mesures liées à la maîtrise publique des dépenses de santé en Europe sous la forme de contrôles des prix, de systèmes de « reference pricing », d’objectifs quantitatifs limitant les prescriptions des médecins, etc. La conséquence inévitable de telles politiques est de réduire les incitations à innover…
Valentin Petkantchin – Les Echos – 14/1/09

jeudi 26 février 2009  -> Ecrire

irrésistible cancer

Avec Polanyi, on est également face à une cancérisation du système initial, mais d’une autre nature. Le sociologue explique que la tendance irrésistible du capitalisme est que l’économie de marché colonise la société pour en faire une société de marché. Progressivement, plus rien n’échappe à la valorisation monétaire des activités humaines. L’économie sort de son lit pour inonder toutes les sphères de la vie humaine.
Favilla – Les Echos – 06/02/09

jeudi 19 février 2009  -> Ecrire

autrement

Yoann: Selon toi, tout est possible.
Napoléa: Si les citoyens ne croient plus en un système, ils peuvent en changer. Rien ne les en empêche. Le plus difficile est de prendre le temps de réfléchir pour penser autrement. Cette phase est incontournable. Si on ne s’y consacre pas, alors on attendra que la solution vienne de quelqu’un d’autre.
Extrait du dialogue contenu dans le livre de Michel Laloux – La Démocratie Évolutive – Restituer La Démocratie À La Société Civile – p. 238 – Ed. Yves Michel – 2007

jeudi 12 février 2009  -> Ecrire

indécidable

Ainsi, la dialectique propre au principe de précaution conduit-elle, d’un côté, à subjectiver la notion de risque, −le risque n’est pas qu’il existe,mais que je craigne qu’il existe − et, de l’autre, à dénaturer les conditions de mise en oeuvre de l’action civile. Puisque tout est subjectif, puisqu’on ne peut plus demander à aucune instance, même publique, de balancer entre l’intérêt public et l’angoisse du particulier, puisque tout devient indécidable, reste à organiser des tables rondes, en vue d’obtenir des compromis, qui ne seront qu’expression de rapports de forces.
François Ewald – Commentaires – Les Echos – 10/2/9 – p. 19