idée-s

Les deux auteurs s’opposent l’un à l’autre sur la légitimité du DMP dès le choix du titre de leur texte :
– La mise en place du dossier médical personnalisé sauvera des vies.
– Le but réel du projet est de contrôler les malades et les médecins.

Chronique hebdomadaire

Chronique hebdomadaire

Chronique hebdomadaire

Aujourd’hui toute information circule très vite et si vite qu’elle se met à siffler à nos oreilles comme dans l’effet Larsen quand le son est mal réglé dans une salle de concert. Dans les sujets abordés par idée-s, il en est de même. Le sifflement est ce tourbillon des communiqués…

« Il n’y a maintenant plus de doute : les patients pourront masquer leurs données, sans que ce masquage soit apparent et que le professionnel de santé puisse donc en avoir connaissance à priori. »
déclare l’association nationale des associations de Santé le 11 juillet 2006 à l’issue du séminaire annuel du comité d’orientation du GIP DMP. En pleine période d’expérimentation du dossier médical personnel, au délà des débats en cours, que révèle cette notion de « masquage » ?

revient chaque année…

Le médicament: objet cybernétique ? composé informationnel ? cybercament ?
Le médicament n’est-il que cette pilule, ce cachet, cette gélule ou ce sirop ? Pas sûr !
Dès le premier survol, on observe que la molécule n’est pas seule et que tout au long de son parcours (de sa création à son utilisation), elle est accompagnée, suivie, traçée.

Système de santé, système d’information, informatisation des professionnels de santé sont des termes d’usage courant et on en oublie l’origine, la génèse et les enjeux qui semblent aller de soi. Que nous dit la lecture de « l’empire cybernétique » (Céline Lafontaine – Seuil 2004) et de « La Grande Santé » (Olivier Razac – Climats 2006) ?

Le patient est atteint d’hypertension, il a été inclus dans un protocole randomisé contrôlé par le département informatique et statistique d’un institut national sur la génétique des populations. Son médecin traitant le questionne régulièrement sur son mode de vie et ses habitudes alimentaires… Y a-t-il quelque chose en commun entre ce malade (qui ignorait l’être avant le dépistage) et celui soigné sous l’antiquité ou celui suivi par Descartes ?
La médecine entre « Hubris » et « Phronesis »
Un tel titre peut faire craindre un article difficile à lire au contenu ésotérique. C’est tout le contraire que l’on découvre au fil des pages et ici tout ce qu’on est en droit attendre du philosophe qui ouvre des idées et des pistes de réflexion est présent.

Les contributeurs d’idée-s emportent quelques livres et imprimés cet été afin d’en parler/écrire après la canicule…

  Quelle destinée que celle de l’écran depuis le 14e siècle !