jeudi 17 décembre 2009
Nous sommes désormais dans une civilisation de l’écrit, mais chacun a toujours besoin de l’oralité pour prendre sa place dans le monde. Seulement, il me semble que nous bavardons beaucoup, c’est fou ce que l’on parle de soi, ce qu’on s’exprime sur soi ! En revanche, peut-être ne savons-nous poser de questions, écouter comment l’autre nous fait signe par sa parole et sa voix. Nous pratiquons une oralité un peu sourde.
Arlette Farge – Essai pour une histoire des voix au 18e siècle – Ed. Bayard – Interview Télérama n°3127