jeudi 7 février 2013
Le troisième legs de la contre-culture à l’esprit contemporain de l’internet tient à la manière très particulière dont les pionniers ont façonné une idée du collectif qui substitue le bien commun à l’intérêt général. En se méfiant des Etats, en placent la liberté individuelle avant la question de l’égalité, en y ajoutant une injonction à l’authenticité créatrice qui ordonne la hiérarchie des réputations, les premiers internautes ont fait de la communauté le seul espace légitime pour édicter les règles collectives.
Dominique Cardon – Préface du livre de Ted Turner – Aux Sources de l’utopie numérique – C&F Editions 2012