jeudi 24 mars 2011
Aujourd’hui, la collecte, le stockage et le traitement de l’information ne coûtent presque plus rien : l’Etat doit prendre acte de ce fait. Les arguments fallacieux sur la dictature de la transparence masquent une divergence générationnelle fondamentale que l’affaire WikiLeaks a mise à nu. Ceux qui ont été élevés à l’ombre des médias traditionnels attendent une information hiérarchisée, filtrée et prédigérée. Les jeunes générations revendiquent le droit d’accès à l’information brute. La charge de la preuve va s’inverser progressivement : les secrets et leurs avocats sont en passe de devenir l’exception.
Augustin Landier et David Thesmar – Les Echos – 23/03/11