jeudi 2 juillet 2009
« Depuis qu’Internet intervient dans la relation thérapeutique, nous sommes obligés de faire de gros efforts de pédagogie et de patience. Je trouve normal que les patients s’informent, mais tout est une question de dosage. Certains patients internautes nous demandent de confirmer des diagnostics parfois complètement farfelus. Il faut passer du temps ensuite à réexpliquer, à rassurer et à faire comprendre que nous sommes des professionnels de santé : nous sommes là pour leur apporter une réponse particulière, pas une réflexion générale sur la maladie. De plus, il est impossible de faire une consultation en ligne. Il ne suffit pas de répondre à un questionnaire et d’évaluer des réponses. L’appréciation d’un individu se fait en face-à-face, dans sa globalité. L’annonce d’un diagnostic est toujours délicate, cela suppose d’avoir un peu d’humanité. Le risque est grand, sinon, que l’internaute potentiellement malade reste dans sa solitude, avec son mal-être. »
Martial Olivier-Koehret – MG-France – interviewé par La Croix – 27-04-2009