jeudi 28 août 2008
Parce que nous considérons que toute souffrance est un état pathologique. La grande nouveauté de ces dernières décennies, c’est de médicaliser la souffrance, comme de médicaliser la mort, le deuil. Cela revient à faire passer l’idée que la normalité, c’est le bonheur.[…] Finalement, le recours au médicament arrange tout le monde.
Serge Hefez – interview à propos de l’appel « Contre l’abus d’antidépresseur » Août 2008
Ne voir dans la souffrance qu’un symptôme à réduire sans davantage prêter l’oreille à ce qui cherche à s’y dire avec tant d’insistance, revient à se comporter en apprenti sorcier ou en grand prêtre d’une société qui nie la mort tout autant que le désir de l’homme. […] La souffrance nous situe au carrefour ou à l’entrecroisement de la réalité matérielle, de la réalité psychique et de la réalité du désir.
Denis Vasse – Le poids du réel, la souffrance – p 43 – Ed. Seuil 1983
« C’est un triste record… Nous consommons, en France, trois fois plus de tranquillisants et d’antidépresseurs que nos voisins européens. Et cette surconsommation augmente chaque année. suite…«
Commentaire by contact — 27 août 2008 @ 23:02