jeudi 10 avril 2008
L’éthique de la fin de vie est celle d’une insurrection du sujet contre les pouvoirs qui peuvent chercher à l’enserrer. Elle requiert lucidité et liberté, qui n’est déjà presque plus possible dès qu’on entre dans le rapport de dépendance que crée la maladie ou l’invalidité. C’est l’éthique d’une époque individualiste où les individus veulent trouver en eux-mêmes, dans le principe de leur autonomie et non plus dans des règles générales et abstraites, les conditions d’un sens qui ne veut venir que d’eux-mêmes tout en étant partagé.
François Ewald – Idées et Débats – Les Echos 8/4/2008