jeudi 13 septembre 2012
Le paradoxe du Web, des réseaux sociaux, de tous les savoirs prétendument disponibles, c’est le risque de voir s’installer peu à peu un fonctionnement semblable à ce que décrivait autrefois… l’astrologie. Notre esprit se trouve envahi, soudain, par des influences venues on ne sait d’où. Notre attention semble happée, d’un coup, par des courants qui la dépassent. Un pas de plus, et nos jugements se désorientent, vite fait, détraqués par des rumeurs volant au firmament des ragots. Cette forme de sidération isole, fragmente et segmente, organise le discontinu.
Roger-Pol Droit 12/09/2012 – Les Echos